Savoirs, Praxis et Poïétiques en Art (SEPPIA)

© Julien Arnal


Responsable d'équipe depuis décembre 2022 : Jérémie Elalouf
 



L’équipe SEPPIA articule les pratiques artistiques de créations et de projets avec l’activité théorique.
Elle met en avant la nécessité de mener conjointement recherche et création explorant, dans le champ des arts plastiques, des arts appliqués et du design, le concept de recherche-création identitaire du LARA-SEPPIA.

Le nombre de membres de l’équipe est de 7 enseignants-chercheurs (2 professeurs et 5 Maîtres de Conférences) formant les permanents. 

Les travaux scientifiques possèdent plusieurs orientations : une ligne recherche académique et production de connaissances, une ligne innovation et expertise en situation (méthodes, modèles, prototypes, etc), une ligne recherche action ou recherche projet, une ligne recherche expérimentale et appliquée.
Les activités scientifiques investissent différents terrains de pratiques : de la conception à la post-production, des milieux artistiques et culturels aux champs de l’industrie, des pratiques ancestrales (savoir-faire, artisanat, slow design) aux nouvelles technologies (numérique, techniques, arts & sciences), de l’atelier (expérimentation) à l’expérience usager (prototypage réel) en passant par l’atelier-laboratoire (modélisation et systèmes).

Les productions des membres de l’équipe prennent différentes formes : de la publication d’articles dans le champ disciplinaire de l’art et au-delà (STS) aux ouvrages personnels ou en direction ; de l’exposition de pratiques artistiques problématisées aux modes collaboratifs en R-D / R-I, de la valorisation des savoirs à la vulgarisation de la recherche en arts.
 

Deux axes de recherche structurent SEPPIA :
(1) Poïétiques Chromatiques et Designs ;
(2) Poïétiques plastiques et technologies de l'émergence


 

Axe : Poïétiques chromatiques et designs

Référente : Céline Caumon


L’axe de recherche ”Poïétiques chromatiques et designs” donne lieu à différentes recherches propres aux terrains de coloration présents dans les champs des arts plastiques, des arts appliqués et du design. Les recherches menées lient approches fondamentales (théories des couleurs), contractuelles (réalités socioéconomiques) et fictionnelles (poétisation, mise en perspective) aux démarches critiques de modélisations engageant, dans une veine poïétique, la redéfinition de cette dernière autour de problématiques liées aux étapes, dispositifs, processus et modes de conception, de création et de réception ainsi qu’aux modes d’action, d’anticipation, d’usages et de discours portés sur et par le chromatique. Il témoigne des synergies entre les pratiques de la création artistique et l’activité théorique en arts ; entre les pratiques de création et de conception et l’activité pluridisciplinaire propres à la couleur et au design ; entre les pratiques ancestrales d’atelier (savoir-faire) et les approches innovantes de laboratoires, plateformes ou bureaux d’étude (recherche et développement, recherche et innovation).


 

Axe : Poïétiques plastiques et technologies de l’émergence

Référent : Carole Hoffman


Les technologies de l’émergence désignent les technologies qui, en relation avec les NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Technologies de l’information, Sciences de la cognition), s’inscrivent dans une logique de développement autopoïétique. L’objectif de l’axe est de déterminer en quoi ces technologies peuvent induire un rapport singulier aux processus de création, à la poïèse de l’œuvre autant dans ce qu’elles supposent du rapport au corps, le corps actant de l’artiste, le corps social et sociétal de l’œuvre (et ses enjeux), le corps biologique dans son dépassement annoncé. Les recherches des membres de l’axe reposent sur une expérience critique des technologies du numérique (dispositifs génératifs, systèmes procéduraux…), des biotechnologies (faire œuvre avec le vivant), des nanotechnologies, en articulation avec le champ des sciences de la cognition. Il s’agit à la fois d’analyser, autant par la recherche théorique que par la pratique de l’œuvre et dans leur articulation, en quoi les NBIC peuvent, à travers les transformations sociétales qu’elles induisent profondément, définir de nouveaux schémas pour la pensée artistique, et, en retour, en quoi la pensée artistique peut, du fait de sa propre singularité, mettre l’accent sur les « futurs contestables » que nous promettent ces technologies.